446 SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE

Deux outils de l'Age du Bronze, provenant du département du

PAR

M. Alexis CABROL.

Les objets de l'Age du Bronze ne sont pas communs en Gascogne ; yoici quelques mois, notre Collègue, le Commandant Octobon, décrivait une hache plate trouvée dans les environs de Lombez (Gers) et conservée au Musée Saint-Raymond à Toulouse, et il soulignait à cette occasion la rareté du bronze dans la région toulousaine (1).

Cette rareté motive la présentation de deux pièces recueillies dans le département du Gers et qui, bien qu'ayant fait partie pendant longtemps de la collection de mon regretté père, sont demeurées inédites.

— La première de ces pièces est une hache en bronze à bords droits du type aquitanien assez commun dans le Sud-Ouest de la France, dont MM. Gabriel et Adrien de Mortillet ont fait figurer sous le n°804 de la deuxième édition du Musée préhistorique un exemplaire originaire du Médoc, conservé au Musée de Saint-Germain.

La hache du Gers, de dimensions légèrement plus grandes que cette dernière, est longue de 203 millimètres; à la base son épaisseur est de 6 millimètres et sa largeur de 24, le tranchant atteint 51 millimètres, son poids est de 620 grammes.

Recouverte d'une belle patine verte, cette pièce a été entièrement martelée, comme le montrent les nombreuses traces laissées par l'opération.

Elle fut recueillie vers 1893 avec plusieurs autres haches semblables dans les environs de Montréal (Gers), par M. de Moncade, Conseiller général, qui en conserva deux et fit don, peu de temps après, de l'une d'elles à mon père ; les autres haches avaient été dispersées dès leur découverte et je n'ai pu savoir ce qu'elles étaient devenues.

Notre Collègue M. Mazeret a signalé dans son travail « Montréal- du-Gers avant l'histoire» (2) que MM B. et G. de Moncade avaient exploré le promontoire du ťouy, au Nord du château de Malliac et qu'ils y avaient trouvé des haches polies en quartzite, assez communes dans le Gers, ainsi que des haches en bronze incomplètes, sauf une intacte de l'époque morgienne.

Ayant cru reconnaître dans celle-ci l'exemplaire conservé par